Et encore :

Les tâches de lumière brillantes dans les feuilles du tilleul que l'on voit du dessous, allongée dans le hamac,

La cigarette contagieuse lorsqu'une parole sensible arrive,

La moue de Danielle quand elle souffle en gonflant ses fossettes, parce que finalement, ou à peu près...

La fraîcheur de la pelouse et son ombre aérée, un refuge ouvert où le vent glisse sur les épaules,

Le clapotis du rosé versé dans un verre annonçant un moment nouveau,

Le raffut du chien sur le toit de tôle quand un chat invisible à la dignité tranquille, passe

De longs bras nus de filles s'agitant dans l'air sur une chanson qui parle d'elles, "Oh les filles, oh les filles"

La sensation vive de l'élévation de la pelouse en terrasse bordée par le muret de pierres au delà duquel l'imagination vagabonde loin,

Le regard immobile d'un gendarme demandant alentour dans une pensée vide la date de la fête des grands-mères,

La lumière jaune sur l'étendue des vignes,

Les cheveux libres, les visages nus, les corps déliés,

L'apaisement de l'instant vécu, entendu et partagé qui fait barrage au boucan du monde,

Le temps silencieux d'un homme, père de famille, assis de dos sous le tilleul, un pied posé sur le muret, la tête penchée sur un mot fléché, son chien couché à côté,

Ce moment gorgé d'amitié généreuse et ensoleillée qui nous rappelle que le présent existe pour nous rendre plus libre et plus confiant dans la suite,

Tous ces moments précieux qui réconcilient,
....

Comments

[zezette de sète]

merci les filles !